Ce billet inaugure une nouvelle rubrique de mon site : j’ai décidé de parler des trucs rares, à la mode, snobs, introuvables, nouveaux (rayer les mentions inutiles) qu’on peut parfois trouver sur les blogs, dans les magazines culinaires ou chez les grands chefs.
Vous savez, ces produits dont le commun des mortels n’a jamais entendu parler et encore moins goûté et qu’on nous explique être le nec plus ultra de la cuisine qu’il faut ab-so-lu-ment avoir mangé pour pouvoir snober son prochain. Bref, si tu n’as pas mangé ton Oca à 50 ans, t’as raté ta vie !
Je suis comme vous, très souvent ce sont des choses que je ne connais pas, mais comme je suis une cuisinière givrée et que ne veux pas mourir idiote, il m’arrive d’en acheter et de tester.
J’ai donc pensé à me dévouer pour toi, ami(e) lecteur(trice) pour te faire un retour de test, et donc t’inciter à te ruer ou à éviter à tout prix lesdits produits, en fonction de leur intérêt gustatif.
Donc aujourd’hui je vais vous parler de l’Oca du Pérou. Ma sœur en a acheté un peu au marché de Caen pendant les vacances de Noël pour essayer, et c’est elle qui a cuisiné ce drôle de tubercule dont la forme me fait penser à une espèce d’asticot, tandis que le nom me rappelle irrésistiblement l’Ocarina d’Albator.
Plus sérieusement, son petit nom latin est Oxalis tuberosa Molina : si vous pratiquez un peu le latin botanique, vous comprenez tout de suite que la chose contient de l’acide oxalique tout comme l’oseille. Originaire du Pérou, on a envisagé un temps de la substituer à la pomme de terre, mais les rendements sont trop bas pour que cela soit économiquement rentable
Ça ne s’épluche pas, d’ailleurs, vu la forme, ça serait casse-pied à éplucher
Sur les conseils du maraîcher, ma sœur les a cuisinés à l’étouffée, avec des blettes, de l’ail et des lardons. À notre grande déception, les couleurs rigolotes se sont estompées à la cuisson.
Est-ce que c’est bon ? Oui mais pas plus que ça. On dirait une pomme de terre qui aurait goût d’oseille.
En fait, j’ai mangé toute mon enfance de l’oseille à la crème avec des pommes de terre, un grand classique en Normandie et ça m’a fait penser à ce plat, mais en moins bien. Donc rien de fantastiquement révolutionnaire, bien que le prix donne envie de faire la révolution : 9 € le kilo !
À réserver donc aux catégories sociales CSP + qui croient (ou font semblant) que tout le monde possède un pouvoir d’achat fantastique…
J’aime bien cette nouvelle série ! je sens qu’on va se « régaler » ! marre des snobismes à la con, tu as bien raison.
tu es courageuse de faire une note sur les ocas
on a le droit de mourir idiot
si c’est sans oca
en plus ils ont tendance peste de jardin
Lorsque l’on aborde le prix de ces légumes oubliés, il faut aussi aborder leur productivité … si ils ont été oubliés, c’est qu’ils étaient synonymes de restriction, ou alors par manque de rentabilité … l’Ocas du Pérou est nettement moins productif que sa cousine la pomme de terre classique (hors Ratte ou Corne de Gatte entre autre) … ce qui explique, en plus de la « taxe snobisme » de rigueur, son prix élevé sur les étals. On ne peut pas tout avoir, à n’importe quel prix … l’agriculture intensive nous l’aurait presque fait oublier
En revanche, pour en revenir à l’ocas du Pérou, son système naturel lui permet d’éviter pas mal de traitement phyto sanitaires …
@Annie et JP : en fait j’ai juste l’intention de faire des retours de test en positif ou négatif, suivant mes impressions gustatives. L’oca ce n’était pas terrible, mais il y a d’autres produits que j’apprécie dont je parlerai en positif.
@Benco, justement je parle du faible rendement de la chose dans mon article… Concernant le prix, ce qui me pose problème c’est en fait le rapport qualité/prix : je suis prête à mettre beaucoup d’argent dans un produit exceptionnel mais pas dans quelque chose de médiocre et j’ai trouvé que l’Oca ne valait vraiment pas le coup d’être cuisiné, qu’il s’agisse du goût et de la consistance. Les bonnes vieilles patates à l’oseille normande lui tiennent facilement la dragée haute. Donc en ce qui me concerne l’Oca est définitivement oublié dans ma cuisine !
.Après au vu ce que dit JP concernant le comportement du tubercule au jardin, qui a l’air d’être sacrément, envahissant, je ne suis pas sûre que ça soit vraiment une affaire ce truc 😉
Pour les beaux yeux d’Albator mon premier amour je veux bien goûter cette oca du Pérou… mais eh eh eh ici dans ma campagne retirée y’a pas de légumes pour tendanceurs avantguardistes du bon goût.
J’adore cette initiative de nouvelle série, je suis une super ringarde en matière de produits culinaires à la mode, t’as qu’à voir : j’ai toujours pas goûté à la fève Tonka ah ah ah (enfin si mais avec un poivre je ne sais pas quoi très fort alors je ne suis pas vraiment avancée)
Besooooooooooooooooos
« Albator, Albator, du fond de la nuit d’or… Albator, albatoooooooor » 🙂 Tu ne perdras rien à ne pas goûter l’oca. J’espère que la série rendra service à mes lecteurs : en ce qui me concerne le produit à la mode dépasse rarement la barrière du 1er essai. Concernant la fève tonka j’ai un sachet qui traîne depuis au moins..oups ! 2 ans et jamais essayé…
Hahaha,pareil pour la fève tonka,j’ai un tube non entamé de chez Detou depuis…2 ans?Pour l’oca,j’en ai souvent vu au marché,vendus par des babas cools barbus/chevelus,j’ai jamais osé en prendre…Et puis tu m’as définitivement convaincue de les éviter!Je ne suis pas fan des trucs acides comme l’oseille!
létitia moi j’adore l’oseille, donc ça veut vraiment dire que l’Oca ça n’est pas terrible 😉
On devrait se faire un challenge fèves tonka histoire d’utiliser au moins une fois ce truc !
j’en ai vu chez mon maraîcher pour Noël mais j’ai préféré acheté (pour le même prix) du cerfeuil tubéreux histoire de se faire plaisir pour Noël.
tu confirmes que cela n’a pas bcp d’intérêt.
c’est tout à fait ça : joli à regarder, bof à manger !