Tiliccas ©cocineraloca.fr

Si vous avez compris le titre de mon billet, bravo ! Soit vous êtes italien, soit vous êtes vraiment un expert gastronome.

Bref, pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je cause, les tiliccas c’est le nom de ces biscuits qui nous viennent de Sardaigne et la sapa, en français dans le texte c’est du moût de raisin.
D’après des sites anglophones, ces biscuits seraient liés au culte de Saint Antoine et à l’assistance aux familles endeuillées. Je n’ai pas trouvé plus de détails sur les sites italiens, donc je ne peux pas vous en dire plus.

Je pense que ces biscuits datent de l’époque où le sucre était rare, voire inexistant et où les communautés rurales utilisaient des jus de fruits très réduit, comme la poire, la pomme ou le raisin, comme agent sucrant.
Le moût de raisin a servi à cet usage dans une bonne partie du bassin méditerranéen.

Ici, un petit texte sur le moût de raisin.

Cela faisait très longtemps que je voulais faire ces biscuits, mais comme le moût de raisin n’est pas hyper facile à trouver, j’avais mis la recette de côté.
Mais j’ai de la chance, mon partenaire Iber y Co m’en a envoyé il y a quelque temps, j’ai donc pu faire ma recette.
J’ai mis le lien direct sur le produit dans la liste des ingrédients, mais si vous avez une épicerie turque près de chez vous, on y trouve parfois du moût de raisin au rayon des confitures, sous le nom  » Uzüm pekmezi » ou « Pekmez« .

Pour être honnête, nous avons trouvé que ces biscuits étaient bons mais « ne cassaient pas les briques ». Je vous donne donc la recette à titre documentaire, libre à vous de la faire ou pas sachant qu’il faut quand même un peu de temps pour réaliser ces biscuits;

En ce qui concerne la décoration, je trouve que les billes de non-pareilles sont assez kitch, mais c’est assez répandu en Sardaigne, donc j’ai joué la carte du kitch à fond.
Si vous voulez vous en passer, le sirop de canne est facultatif, il ne sert qu’à coller les billes de sucre.

Tiliccas 2 ©cocineraloca.fr

Matériel spécifique : laminoir à pâtes, roulette crantée en métal

Pour une vingtaine de biscuits

Ingrédients
Pour la pâte
125g de semoule très fine (semoulina, en magasins orientaux)
25g de saindoux
½ verre d’eau froide
Farine pour étaler la pâte
Pour la farce
125 ml de moût de raisin
25g de poudre d’amandes
3 cuillers à soupe rases de semoule fine
Zeste râpé d’une orange
Décoration
2 cuillers à soupe de sirop de canne
Billes de sucre multicolore (non-pareilles)

Réalisation
Préparer la pâte : dans un saladier, mélanger la semoule et le saindoux coupé en morceaux. Ajouter l’eau et rassembler la pâte en boule. Pétrir pendant 10 minutes. Envelopper de papier film et laisser reposer au moins 30 min au frigo.
Pendant ce temps, préparer la farce. Disposer dans une casserole le moût de raisin, la poudre d’amandes, la semoule et le zeste d’orange. Chauffer à feu doux et mélanger continuellement jusqu’à ce que le mélange  épaississe et se détache des parois de la casserole. Verser dans un bol et laisser refroidir.
Couper la pâte en 3 ou 4 morceaux, fariner chaque morceau et les passer dans le laminoir du 1er jusqu’à l’avant-dernier cran pour obtenir des bandes fines.
Découper des lanières dans chaque bande à l’aide de la roulette. Former des boudins avec la farce, disposer un boudin au centre de chaque lanière et replier les bords. Pincer les extrémités pour souder chaque biscuit. Courber les biscuits en ramenant les extrémités l’une vers l’autre.
Préchauffer le four à 160°C. Disposer les biscuits sur une plaque chemisée de papier cuisson. Enfourner et cuire environ 10 minutes pour sécher les biscuits. La pâte ne doit pas dorer.
Badigeonner les biscuits de sirop de canne dès la sortie du four et parsemer de billes de sucre multicolores. Laisser refroidir sur une grille.
Servir avec un thé ou un café.

Source : la recette originale est là (en italien)

La semoule fine de blé dur se trouve en magasins orientaux, ou au rayon oriental des supermarchés. Zappez celle qu’on trouve au rayon classique comme la Panzani, qui est bonne mais pas assez fine pour cette recette.
Si vous avez un doute, expliquez en magasin oriental que c’est pour faire des gâteaux, on vous donnera la bonne mouture sans aucun problème.

Bien faire épaissir la farce à feu doux, sinon le moût de raisin risque de caraméliser trop vite et deviendra amer

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