Samogliatelle©cocineraloca.fr

Pour les impatients qui n’auraient pas le courage de lire tout ce texte, la recette de mes samosas sucrés à la semoule, ricotta, cannelle et cédrat confit (samogliatelle pour les intimes) est dans le billet juste en dessous.
Quand Charline a lancé le KKVKVK #24 avec comme thème le Samosa, j’ai tout de suite pensé à un livre de cuisine indienne qu’on m’avait prêté il y a quelques années : Indian Delights – A Book on Indian Cookery, Edité par le Women’s Cultural Group, Durban en 1982 et écrit par Mme Zuleikha Mayat.
Ce livre est très émouvant : les recettes ont été rassemblées par les femmes de la communauté indienne de Durban, en Afrique du Sud, dans le but de transmettre cet héritage culinaire et culturel qui tendait à se perdre à leurs descendants. Beaucoup de recettes et de photos de ce livre racontent l’histoire de ces immigrants de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème , qui étaient si pauvres qu’ils découpaient les journaux pour en faire des nappes et décorer leurs tables.
Dans ce livre, il y a de nombreuses recettes de samosas, dont des samosas sucrés fourrés avec une crème aux amandes, pliés d’une façon très particulière.
Je n’ai jamais vu ailleurs de photos de samosas pliés ainsi, même en épluchant 30 ou 40 pages de résultats de recherche d’images dans Google à l’occasion de ce KKVKVK #24. En fait, si, j’avais déjà vu ce pliage quelque part. A Naples, en Italie. On peut y acheter un délice à se rouler par terre, les sfogliatelle ricce. Ce sont des petits chaussons fourrés d’un mélange de ricotta et de semoule, parfumé à la fleur d’oranger et à la cannelle. Ici, une explication en français pour réaliser ce chef-d’œuvre.
J’ai ensuite cherché sfogliatelle + samosa dans Google Images, et j’ai trouvé ça. Devinez quel est le point commun dans l’histoire de Naples, de l’Inde et de la Thaïlande ?
Donc voilà, pour ma première participation au KKVKVK, j’ai décidé de faire un mélange entre les sfogliatelle napolitaines et les samosas sucrés qui viennent de Durban. J’ai choisi d’effectuer une version rustique, à réaliser au rouleau à pâtisserie, qui rappelle ce que j’avais vu dans le livre de Mme Zuleikha Mayat au lieu de réaliser ce petit miracle esthétique que sont les sfogliatelle, avec la méthode de Gennaro (attention c’est en italien) pour des raisons de place dans ma cuisine. J’ai pensé aussi que tout le monde n’a pas une machine à pâtes, et que même si la recette est complexe, elle ne devait pas nécessiter trop de matériel.

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